Distillation

Distillation des plantes avec la vapeur : huiles essentielles – générateurs de vapeur pour alambics et distillateur

La distillation à la vapeur d’eau est le principal procédé d’obtention des huiles essentielles.
Ce procédé d’extraction se déroule près du site de récolte pour assurer une huile essentielle fraîche.
La plante spécifique est récoltée et chargée dans un large alambic.
La vapeur d’eau passe à travers la plante à une température adéquate pour briser les cellules végétales, libérer les molécules aromatiques et les entraîner dans un serpentin de refroidissement.
Là, les vapeurs refroidies retournent à l’état liquide.
Recueillies dans un essencier, l’huile essentielle et l’eau florale se séparent par simple différence de densité.

La qualité des extraits obtenus dépend de la qualité et de la maturité des plantes distillées, de la qualité de la distillerie (cuves en acier inoxydable par exemple), des techniques de distillation (température, pression, durée, qualité de l’eau).

Quelle chaudière vapeur pour votre alambic distillateur de plantes ?
La chaudière vapeur doit pouvoir fournir une pression de 00 à 0.3 bars ou +(avec détente)
Le plus important est de choisir un modèle avec un corps de chauffe en inox ou mieux avec un circuit de chauffe tout inox.
Les chaudières classiques en acier « rouillent » et des particules métalliques peuvent modifier ou souiller les arômes obtenus.
Les chaudières vapeur gaz, gasoil ou fuel sont très coûteuses lorsqu’elles sont tout inox.
Nous vous conseillons une chaudière électrique avec cuve et circuit tout inox.

Exemples :
Chaudière MA16 – 22 kgs/heure – avec cuve inox
Chaudière MA24 – 30 kgs/heure – avec cuve inox et circuit tout inox
Chaudière MA60 – 80 kgs/heure  – avec cuve inox et circuit tout inox
Chaudière MA120 – 160 kgs/heure – avec cuve inox et circuit tout inox
Chaudière MA180 – 240 kgs/heure –  – avec cuve inox et circuit tout inox

Dans l’alambic, fleurs et eaux mêlées se transforment par condensation en eau aromatique…

De nos jours, nous parlons pour la parfumerie d’hydrodistillation qui se pratique dans des alambics en acier inoxydable afin d’éviter des colorations de la matière première, cas assez fréquent quand les alambics étaient en cuivre.

L’alambic a une forme haute avec un dôme et un col de cygne.
On le remplie de végétaux frais ou secs, de gomme ou de racines, auxquels on ajoute au minimum cinq fois leur poids d’eau.

La vapeur entraîne les parties odorantes du produit que l’on distille et au contact de l’eau froide qui traverse le serpentin, l’essence va se condenser.

  • Pour extraire 1kg d’essence de lavande, il faut distiller 200 kg de lavande.
  • Pour 1 kg d’essence de Néroli, on utilise 1000 kg de fleur d’oranger.
  • Pour 1kg de rose centifolia, plus de 3 tonnes de roses sont nécessaires
  • L’eau utilisée doit être pure, eau de source non polluée, de préférence peu calcaire pour ne pas avoir à détartrer la chaudière fréquemment avec des composés chimiques.
  • L’alambic, anciennement en cuivre ou en fer, est aujourd’hui en inox. Le fer, en effet est attaqué profondément lors de la distillation de quelques plantes, en particulier des résineux comme le pin, le cyprès, le genévrier: certains attribuent la coloration de certaines huiles essentielles, comme celle de thym, aux cuves en fer.
  • L’essencier doit être en inox. Pour les huiles essentielles de densité très voisine de l’eau, on est amené à laisser le mélange plusieurs heures dans l’essencier pour obtenir une séparation complète par différence de densité. En ce cas, si l’essencier est en cuivre ou en laiton, l’huile essentielle se colore en vert par dissolution d’oxyde de cuivre. Un essencier en inox est donc préférable. Un essencier en verre conviendrait aussi pour la pureté du produit, mais ceux-ci sont fragiles et assez difficiles à construire. Ils ne sont généralement utilisés que dans les laboratoires d’essais et de recherches.
  • Conduite de la chauffe:
    • Une basse pression (0,1 à 0,2 bar) est favorable pour éviter la décomposition de certains composants ainsi qu’une odeur de brûlé. Il faut aussi éviter de distiller à haute température pour éviter des résinifications. Il est nécessaire de conduire la distillation lentement pour préserver la pureté du produit et de la poursuivre jusqu’à l’obtention des produits les moins volatils, qui sont parfois les plus importants comme c’est le cas dans le santal, le pin sylvestre.

Variations sur l’alambic classique

  • L’hydrodistillation par descente:
    • Ce modèle d’alambic date d’une quinzaine d’années, qui ont été utiles pour la mise au point qui semble maintenant satisfaisante. Ces appareils sont à circuit inversé. Dans l’alambic que nous venons d’étudier, la vapeur est injectée par le bas de la cuve et remonte à travers les plantes. Dans ce dernier, la vapeur est envoyée par la partie supérieure, traverse les plantes, est condensée par un refroidisseur en tubes, et ruisselle vers l’essencier. La pression de vapeur est inférieure à celle de l’alambic classique.
    • Avantage de cet alambic
      • Le rendement est très légèrement supérieur.
      • La durée de la distillation est plus réduite (de 30 % environ)
      • La qualité des huiles essentielles est satisfaisante.
    • Inconvénients
      • A volume égal, distillation d’un poids de plantes réduit au 1/3, car elles ne doivent pas être tassées : choisissez de préférence un grand volume

Distillation à la vapeur d’eau avec entraînement par huiles essentielles :

Certaines plantes fournissent par entraînement à la vapeur des pourcentages infimes d’huile essentielle. C’est le cas, entre autres, du tilleul, du sureau, de la mélisse, du mimosa, du mélilot, des fleurs d’acacia, du lentisque pistachier. Obtenues par ce procédé, les huiles essentielles sont d’un prix de revient si élevé que l’emploi en serait soit impossible soit réservé à une clientèle privilégiée et très restreinte.

Citons le cas de la mélisse dont le rendement est de 0,014 %, c’est-à-dire de 1 litre pour environ 7 tonnes de plantes.

Ces huiles essentielles, pour un rendement plus élevé, sont extraites avec des solvants, donc à déconseiller.

Le seul procédé compatible avec un usage médical est d’entraîner ces huiles essentielles par distillation à la vapeur avec une ou plusieurs autres huiles essentielles. Ces dernières ne peuvent être choisi au hasard. Il faut, ou bien que l’on retrouve des propriétés voisines, même atténuées, ou bien des propriétés complémentaires, les composants du mélange agissant en synergie. Le produit obtenu aura alors des propriétés comparables à celles de l’huile essentielle pure. Deux procédés de distillation sont possibles. Ou bien distillation d’un mélange de plantes, ou bien addition d’huiles essentielles naturelles à la plante à distiller. Le produit résultant doit comporter une mention indiquant les huiles essentielles d’entraînement soit explicitement, soit en code.

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